8.09.2017

Sainte-Colombe: un site romain exceptionnel découvert près de Vienne

La "petite Pompéï", c'est ainsi que les archéologues ont surnommé ce qui se révèle être tout un quartier romain antique découvert à la périphérie de la ville de Vienne. On y trouve des vestiges remarquablement bien conservés de maisons de luxe et de bâtiments publics.

"Nous avons beaucoup de chance. C'est sans nul doute la fouille d'un site romain la plus exceptionnelle en 40 ou 50 ans." rapporte Benjamin Clément, archéologue en charge des fouilles sur les rives du Rhône, à environ 30km au sud de Lyon.

Sainte-Colombe: un site romain exceptionnel découvert près de Vienne
Un aperçu du site de Sainte-Colombe

La ville de Vienne, réputée pour son théâtre et temple romain, était un centre important sur la route reliant la Gaule au nord et la province romaine de Gallia Narbonensis dans le sud..

Le site de Sainte-Colombe a été mis au jour sur un terrain en attente de construction d'un ensemble résidentiel, il couvre une zone de presque 7000m². C'est une grande découverte inhabituelle dans une région urbanisée.

L'endroit, qui comprend des habitations datant du premier siècle après JC, aurait été habité pendant 300 ans avant d'être abandonné après une série d'incendies. Beaucoup d'objets restés sur place lorsque les habitatnts sont partis sont conservés, transformant le lieu en une "réelle petite Pompéï" d'après Clément.

Parmi les structures qui ont partiellement survécu, il y a une grande maison surnommée la Maison Bacchanale, après la découverte d'un carrelage représentant une procession de ménades (les dévotes du dieu du vin, connu sous le nom de Dionysos ou Bacchus) et de joyeuses créatures mi-homme, mi-chèvre, connues sous le nom de satyres.

Un incendie a ravagé le premier étage, le toit et le balcon de la somptueuse demeure qui avait des balustrades, des carrelages en marbre, de grands jardins et un système d'approvisionnement en eau. Des parties de la structure effondrée ont cependant survécu.

Les archéologues pensent que la bâtisse appartenait à un riche marchand. "Nous allons pouvoir restaurer cette maison du sol au plafond" estime Clément.

Un archéologue travaille sur une mosaïque sur le site de Sainte-Colombe. Photo: Jean-Philippe Ksiazek/AFP/Getty Images 

Dans une autre maison, une superbe mosaïque dépeint Thalie dénudée, muse de la comédie, en train d'être enlevée par un Pan lubrique, dieu des satyres.

Les mosaïques doivent retirées avec d'infinies précautions afin d'être restaurées pour pouvoir les exposer dans le musée de la civilisation gallo-romaine de Vienne en 2019.

Parmi les autres découvertes, il y a un grand bâtiment public avec une fontaine ornée dune statue d'Hercules le tout construit sur le site d'un ancien marché. Clément pense que cela devait être la maison d'une école de philosophie.

Les fouilles qui ont commencé en avril pour se terminer vers mi-septembre ont été repoussées par l'Etat jusqu'à la fin de l'année pour pouvoir faire d'autres découvertes.

Dans les mois à venir, l'équipe de Clément va fouiller des parties plus anciennes du site et explorer une zone contenant des ateliers.

Merci à Fannie et Audric pour l'info !


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Les photos du site et des découvertes:
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8.02.2017

Un ancien mausolée en passe d'être submergé déplacé sur 2km en Turquie

Le 12 mai 2017, le tombeau de Zeynel Bey est arrivé sur son nouvel emplacement à Hasankeyf en Turquie.

Un ancien mausolée en passe d'être submergé déplacé sur 2km

Construit en 1475, par un dirigeant turc pour commémorer la mort de son fils au cours d'une bataille, la tour en forme de dôme a été déplacée de son site d'origine dans la ville de Hasankeyf, vieille de 12000 ans, vers un nouveau parc culturel à près de 2km et 60m plus haut.

Le tombeau, pesant 1100 tonnes, a été enlevé de l'endroit où il était en raison d'un immense réservoir qui doit inonder la vallée du Tigre, lorsque le barrage d'Ilisu sera opérationnel.

Le mausolée est un exemple frappant de l'architecture historique anatolienne. Avec une double paroi pour la ventilation, 15m de haut et près de 8m de diamètre, un travail de carrelage complexe et sa position dominante sur la rivière du Tigre, cette tour constitue l'une des principales attractions touristiques de la région.


Les ingénieurs et conservateurs ont étudié plusieurs options, dont celle d'inonder la tombe, de construire un bunker de béton autour d'elle, et de la rendre accessible par un tunnel sous-marin de trois kilomètres avec un système de rails.


Finalement, le choix de déplacer la structure est privilégié


Cependant, même après que le gouvernement turc ait donné son feu vert à la relocalisation, il restait certains obstacles. "Comme d'habitude les choses ne passent pas comme vous les prévoyez" rapporte Ahmet Turer, ingénieur civil qui a aidé à superviser le projet, "Le jour du déplacement, nous avons eu plusieurs soucis".

Des dizaines d'équipes avaient commencé par forer pour insérer des poutres de support horizontales à la base du tombeau afin d'obtenir une nouvelle base en béton. Des vérins hydrauliques ont ensuite soulevé la base ainsi que la tour, afin de pouvoir la mettre sur un véhicule spécifique (SPM-T)

Mais en haut de la route construite spécialement pour ce déplacement, les générateurs sont tombés en panne de gaz; de plus, le système destiné à surveiller la stabilité de la structure pendant le transport ne fonctionnait pas, et enfin l'un des pneus avait crevé.

Turer et les autres ingénieurs ont décidé de continuer. Le plein de gaz a été fait, un système de surveillance de secours mis en place et la roue défectueuse enlevée. Le mausolée a alors commencé sa lente ascension. Cela a pris plus de 3h30 pour atteindre le nouveau site, où le tombeau a été installé avec succès.

Les ingénieurs ont installé à la base un système d'isolation qui doit absorber les chocs sismiques et protéger la tour des futurs tremblements de terre. Les travaux de restauration sont encore en cours sur le nouveau site.

Les ossements de Zeynel Bey, qui ont été étudiés il y a plusieurs années et gardés hors du site pour empêcher le pillage, seront ré-enterrés.

Il existe des plans pour huit autres bâtiments historiques qui doivent être transférés sur ce nouveau site, appelé Parc Culturel Hasankeyf. Mais Turer doute que ces relocalisations se fassent: plusieurs structures sont de l'autre côté de la rivière du Tigre, dont presque intransportable, et le temps risque d'être trop court.

Vidéo montrant le transport du mausolée:

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7.27.2017

Un impressionnant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine

Dans un coin reculé du nord-ouest de la Chine, un autel du soleil récemment étudié et vieux de 3000 ans, apporte de nouveaux indices sur la façon dont les cultures tribales de la région pratiquaient la religion il y a des milliers d'années.

Un impressionant autel dédié au culte du soleil découvert en Chine
La structure dans une région reculée du nord-ouest de la Chine fait 100 mètres de diamètre

Les ruines ont été découvertes en 1993, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, mais n'avaient pas fait l'objet de fouilles jusqu'à l'année dernière.

Les archéologues peuvent dorénavant confirmer leurs premiers soupçons: le site était bien utilisé comme un autel dédié au culte du soleil au cours de l'âge du bronze.

Les nomades vivaient autrefois dans ces prairies, qui se situent entre le Kazakhstan et la Mongolie.

Alors que des autels du soleil similaires ont été trouvés à l'est, le complexe du Xinjiang est unique dans cette région. L'autel lui-même se compose de trois cercles de pierres stratifiés. Le diamètre extérieur du plus grand cercle fait 100m, et les archéologues pensent que cela suggère que les hommes ont utilisés des chevaux pour transporter les pierres sur des kilomètres.

D'après les spécialistes, cette découverte est importante car elle suggère un puissant lien culturel entre la région nomade et les anciennes dynasties dirigeantes chinoises.

"Cela prouve que la culture de cette plaine centrale avait déjà longtemps atteint le pied du mont Tianshan, dans les prairies de Bayanbulak, le point d’étranglement de la Route de la Soie" rapporte Liu Chuanming, l'un des archéologues étudiant les ruines. La Route de la Soie et apparue environ 100 ans avant le premier siècle lors de la dynastie des Han, lorsqu'elle fut établie par le diplomate chinois Zhang Quian. La route, qui a perduré jusqu'au 15ème siècle, a répandu le commerce, l'économie et la culture.

L'autel du soleil était une pratique courante parmi les nombreuses cultures qui existaient au cours de cette période. "Depuis les temps anciens, toutes les civilisations du continent eurasien utilisaient des formes circulaires pour représenter le soleil. Les yourtes mongoles ont la même structure que l'autel." explique l'archéologue Wu Xinhua; il explique ainsi que les trois tresses du plafond représentent le ciel, la lumière et le culte du soleil.

Il a aussi noté des similarités avec le Temple du Ciel de Pékin, qui se caractérise par des couches de planchers circulaires. Ce temple est vu aujourd’hui comme appartenant à la religion taoïste, cependant, à l'époque où il fut construit il était utilisé pour le culte pré-taoïste du paradis et du soleil. Le culte du paradis est considéré comme l'une des plus anciennes formes de religion en Chine, et des monticules étaient fréquemment utilisés pour des cérémonies élaborées et des sacrifices.

Le but exact de l'autel du soleil du Xinjiang reste cependant à identifier. Le culte du soleil était aussi courant parmi les civilisations des régions africaines et indo-européennes.

Les archéologues vont continuer les fouilles de l'autel afin d'en apprendre plus sur l'histoire de l'ancienne Route de la Soie.


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7.22.2017

Une grande Domus mise au jour à Auch


Une vaste et luxueuse demeure romaine a été mise au jour à Auch, dans le Gers; elle comprenait des thermes ainsi que de magnifiques mosaïques.

Je vous partage ici les images de ces découvertes, vous trouverez d'avantage d'informations sur ces deux liens:


Une grande Domus mise au jour à Auch
Vue du chantier de fouilles de la vaste demeure aristocratique à Auch. Les archéologues de l’INRAP ont mis au jour sept pièces dont certaines décorées de mosaïques au sol. Photo: INRAP

Une grande Domus mise au jour à Auch
De nombreuses mosaïques intègrent des motifs floraux que du style « aquitain » qui s’est développé dans le sud-ouest de la Gaule à la fin de l’Antiquité. Photo: INRAP

Une grande Domus mise au jour à Auch
 Détail d’une mosaïque montrant une frise de vagues. Photo: INRAP

Une grande Domus mise au jour à Auch
 Un canthare ou cantarôsse. Photo: INRAP

Le plancher de la demeure était posé sur des piles de briques carrées, afin de créer un volume vide dans lequel circulait de l’air chaud depuis un foyer. Il y avait aussi de petits thermes privés (en haut sur la photo). Photo: INRAP

Une vaste demeure aristocratique antique mise au jour à Auch
Ce lion sculpté découvert à l’extérieur de la maison fait partie des rares objets découvertes sur le site. Photo: INRAP

Une vaste demeure aristocratique antique mise au jour à Auch
 Le lion était en plusieurs morceaux, avec des pattes (et probablement des ailes car il y a des trous sur les flancs de l’animal), fixées par dessous, qui n’ont pas été retrouvées. Photo: INRAP

Une vaste demeure aristocratique antique mise au jour à Auch
 Détail de la tête du lion finement sculptée. Au total le lion mesure à peine plus de 5 centimètres ! Photo: INRAP


Merci à Quentin pour l'info !

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7.17.2017

Les aborigènes australiens étaient-ils agriculteurs ?

Alors que les données historiques suggéraient que les aborigènes d'Australie devaient vivre dans des implantations permanentes, les scientifiques estimaient, jusqu'ici, qu'il y avait peu de preuves archéologiques permettant de justifier cette hypothèse.

Cependant, dans la région reculée du Queensland, paysage de terre rouge et rocailleux, une découverte archéologique soulève des questions concernant l'hypothèse de groupes aborigènes nomades chasseurs cueilleurs.

Australie: les aborigènes étaient-ils des agrculteurs ? 
Les archéologues espèrent que la mise au jour d'un squelette humain apportera de nouvelles histoires sur la vie des anciens aborigènes. Photo: ABC Western Queensland: Harriet Tatham

Une collaboration unique entre des propriétaires traditionnels Mithaka, des vétérans de l'armée et des scientifiques, à permis de mettre à jour des squelettes et des cercles de pierre dont les experts estiment que cela pourrait apporter un nouvel éclairage sur la vie des anciens aborigènes.


"La moitié de l'individu a été emportée, c'est donc une fouille de sauvetage" rapporte le Dr Michael Westaway de l'Université Griffith, "nous essayons de retrouver les restes qui ont encore in situ, et nous tentons de déterminer l'âge de cette personne, depuis combien de temps elle a été enterrée; et nous essayons de donner un aperçu de ce que ces gens faisaient à cet endroit".

Australie: les aborigènes étaient-ils des agrculteurs ?
Les restes du squelette devraient aider les archéologues à dépeindre ce que les aborigènes australiens mangeaient, et s'ils se déplaçaient pour la nourriture. Photo: ABC Western Queensland: Harriet Tatham

Le Dr Westaway a trouvé des réponses: "nous ne connaissons pas encore l'ancienneté de la tombe...mais les restes semblent être ceux d'un jeune homme."

Le squelette n'est pas la seule chose qui a retenu l'attention des experts. Des paléontologues et des géochronologues ont travaillé avec des aborigènes locaux pour lancer des drones à la recherche de preuves suggérant d'anciennes traces de vie. "Nous avons un drone pour avoir une vue aérienne de l'ensemble, et pour déterminer à quoi servaient ces sites et comment les aborigènes les utilisaient" explique George Gorringe, ainée traditionnel Mithaka, "ma théorie à cette étape est, je pense, que c'est une sorte de tertre cérémoniel. Nous ne savons pas si ce sont des hommes ou des femmes, mais nous le saurons en cours de recherche."


Une vie de villageois


Pour le Dr Westaway, le cercle de pierre raconte une histoire différente: "Ce qui est réellement extraordinaire sur cet endroit, c'est sa complexité ainsi que l'étendue et l'ampleur de l'archéologie en cours. Les sites eux-mêmes s'étendent sur plusieurs kilomètres carrés, et il y a une division de l'activité; il y a donc beaucoup de choses différentes sur ces sites."

Cette division de l'activité a donné de quoi réfléchir aux scientifiques...

Australie: les aborigènes étaient-ils des agrculteurs ?
Les cercles de pierres soulèvent des questions concernant les schémas de migration des aborigènes australiens. Photo: ABC Western Queensland: Harriet Tatham

"Il y a généralement une idée selon laquelle l'Australie était un continent de chasseurs cueilleurs, mais ce que nous voyons dans ce paysage, est la preuve complète de broyage et de traitement des semences" ajoute le Dr Westaway, "nous voyons que ces grands sites complexes  ressemblent presque à des villages. Si cela se révèle être quelque chose dans ce genre, et bien cela va changer complètement notre façon de voir le style de vie aborigène avant l'arrivée des européens."

Pour Mr Gorringe, c'est une grande nouvelle qui doit être sauvegardée. "si nous ne le faisons pas et laissons passer, tout sera perdu. La façon traditionnelle, le bouche-à-oreille, ne fonctionne plus car nous ne sommes plus assez nombreux. La plupart des anciens sont décédés et ils n'ont pas transmis cela, aussi, si nous pouvons le faire maintenant, nous sauverons la prochaine génération des troubles que nous avons eu au cours de ces années".


Depuis quelque temps déjà, l'auteur aborigène Bruce Pascoe bat en brèche l'idée reçue des aborigènes chasseurs cueilleurs et montre qu'ils étaient aussi des agriculteurs (voir à ce sujet l'article sur France Info: Australie: les Aborigènes, déjà agriculteurs il y a 15 000 ans)


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7.13.2017

Un tunnel découvert sous la place de la pyramide de la lune à Teotihuacan

Des archéologues mexicains ont découvert un tunnel sous la place de la lune sur le site archéologique de Teotihuacan. Il symboliserait le monde souterrain d'après l'INAH (National Anthropology and History Institute).

Un tunnel découvert sous la place de la lune à Teotihuacan
La pyramide de la Lune. Credit: Melitón Tapia/INAH

Une équipe spécialisée de l'INAH, travaillant avec l'Université Autonome de Mexico (UNAM), a mené une étude pour confirmer l'existence et la profondeur d'un tunnel dont on estimait qu'il allait du centre de la place de la lune jusqu'à la pyramide de la Lune.

Veronica Ortega, directrice du Plaza of the Moon Integrated Conservation Project, rapporte que la découverte confirme que les habitants de Teotihuacan appliquaient le même modèle de construction de tunnels que sur d'autres sites.

Les tests menés en début juin indiquent que le tunnel rectiligne est à une profondeur de 10 mètres, d'après Denisse Argote Espino, géophysicien de l'INAH.

Les résultats initiaux ont montré que la pyramide de la Lune, comme la pyramide du Soleil et le temple de Quetzalcoatl,  pouvait avoir un tunnel en-dessous. C'est l'archéologue Jorge Acosta qui avait trouvé le tunnel sous la pyramide du Soleil dans les années 1970.

Un tunnel découvert sous la place de la pyramide de la lune à Teotihuacan
Les chercheurs ont placé des électrodes sous terre devant l'ancien temple afin de cartographier le courant électrique circulant dans tout le sol. Credit: Melitón Tapia/INAH

Une fois l'existence du tunnel sous la pyramide de la lune confirmée, les archéologues prévoient de l'explorer, précise Ortega, experte sur les civilisation mésoaméricaines. Les archéologues pourront utiliser l'étude pour déterminer s'il y a d'autres tunnels aux alentours de la pyramide de la Lune.

Teotihuacan, situé à environ 40km au nord de Mexico, est un site du patrimoine mondial. Ses plus importants monuments auraient été construits  aux alentours de 200 après JC. La ville a ensuite prospéré pendant 400 ans, jusqu'à un effondrement soudain au milieu du 7ème siècle.

L'avenue des Morts, la longue et large route qui relie la Ciudadela à la pyramide de la Lune, était au centre de la cité.

Teotihuacan abrite aussi la Pyramide du Soleil, la troisième plus grande pyramide au monde.


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7.10.2017

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civilisation Aztèque sous un jour différent

La découverte d'une tour de crânes humains dans la ville de Mexico remet en cause les lectures traditionnelles de l'histoire aztèque.

Ce sont plus de 675 crânes d'hommes,de femmes et d'enfants qui ont été mis au jour par les archéologues après un an et demi d'investigation.

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civillisation Aztèque sous un jour différent
 Skulls found at the site included women and children, perplexing archaeologists REUTERS/Henry Romero

On pense que la structure faisait partie du Grand Tzompantli (Huey Tzompantli), une structure de poteaux en bois sur lesquels étaient empalés les crânes humains, qui semble avoir été remarqué par les conquistadores espagnols lorsqu'ils ont colonisé le Mexique. Leurs écrits mentionnent en effet une tour de crânes.

Andres de Tapia, un soldat espagnol qui combattit aux côtés de Cortès lors de la conquête du Mexique en 1521, a presque certainement noté la structure, selon l'archéologue Raul Barrera. De Tapia écrit qu'il y avait des milliers de crânes, et les chercheurs pensent qu'ils vont en trouver d'autres avec l'avancée des fouilles.

Cependant, jusqu'à présent ils ont toujours cru que les crânes étaient ceux de guerriers tués lors de combats inter-tribaux, avant l'arrivée des espagnols.


La découverte de crânes de femmes et d'enfants rendent les archéologues perplexes.


"Nous nous attendions seulement à des hommes, de jeunes hommes comme devaient l'être les guerriers (...)" mais pas à des femmes et des enfants, rapporte Rodrigo Bolanos, Anthropologue biologiste impliqué dans la découverte, "il s'agit de quelque chose dont nous n'avons aucune donnée, cela est vraiment nouveau, une première dans un Huey Tzompantli".

Une tour de crânes découverte au Mexique éclaire la civillisation Aztèque sous un jour différent

La structure se trouve près du Templo Mayor, l'un des principaux temples aztèques dans leur capitale Tenochtitlan, devenue plus tard la ville de Mexico. Le Templo Mayor était utilisé pour des sacrifices humains dans le cadre de l'ancienne religion mésoaméricaine.

Cette découverte est la deuxième plus importante dans la ville de Mexico en l'espace de quelques mois; en janvier, un terrain de jeu de balle aztèque avait été trouvé à proximité d'un hôtel. 32 os du cou y avaient été aussi trouvés, probablement ceux des joueurs sacrifiés.

 Merci à Audric pour l'info !
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7.08.2017

L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine

La tombe d'un général et de son épouse, une princesse, enterrés le 18 mars 564, a été découverte en Chine.
L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine
Les restes du couple ont été trouvés 1500 ans après leur enfouissement en Chine. Credit: Photo courtesy Chinese Cultural Relics

Cette ancienne tombe qui contenait les squelettes du couple était aussi remplie de figurines, d'après les archéologues. "Les biens funéraires dans la tombe comprennent un total de 105 objets, pour la plupart des figurines en poterie", écrivent-ils. Ces figurines, dont les couleurs sont préservées, comprennent des représentations de guerriers, des chameaux, des bœufs et tambours; la plus grande fait 56cm de haut.


Des inscriptions dans le grès


Une inscription dans le grès, trouvée dans la tombe, décrit la vie de Zhao Xin et de sa femme, la princesse Neé Liu. La traduction de cette inscription donne ceci: "le 20ème jour de la seconde lune de la troisième année de la période Heqing (une date correspondant au 18 Mars 564, selon les chercheurs), ils ont été enterrés ensemble".

Zhao Xin servait les seigneurs de la dynastie des Qi du Nord qui contrôlaient une partie du nord de la Chine entre 550 et 577. Il a occupé des postes comme général et parfois comme gouverneur dans différentes régions de Chine, d'après l'inscription. Lors de son dernier poste, il était général d'une garnison de soldats sur un site appelé Huangniu et mena la garnison vers la victoire au cours d'une bataille. "Un milliers d'hommes ont perdu leur âme, il a disposé des barbares Yi et a exterminé l'ennemi, et le peuple affluait vers lui" rapporte la traduction de l'inscription.

L'ancienne tombe d'une princesse et d'un général chinois mise au jour en Chine
Les archéologues ont découvert 105 objets dont la plupart étaient des figurines. Credit: Photo courtesy Chinese Cultural Relics

Concernant la princesse Neé Liu, le texte dit que "par nature, elle était humble et modeste, et la sincérité et la piété filiale étaient ses racines. sa nature accommodante était claire, son comportement respectueux et chaste."

Zhao Xin est mort à l'âge de 67 ans alors qu'il était encore général de la garnison, selon l'inscription, ce qui n'indique pas pourquoi lui et sa femme ont été enterré en même temps. Une analyse détaillée des ossements doit être publiée.


La valeur symbolique de la montagne


Les archéologues rapportent que la tombe est située près de la ville actuelle de Taiyuan sur les "Contreforts orientaux des montagnes Xishan, sur la rive ouest de la rivière Fenhe".

Le lieu de la montagne peut avoir une valeur symbolique car l'inscription dit aussi ceci: "Si les racines du sommet de la montagne sont solides, elle peut affronter le Ciel et la Terre, profonde et brillante, solide et intelligente, elle va vite et loin avec le Soleil et la Lune; civile et martiale se cherchent, et donc les hommes sont naturellement là..."

Le cimetière a été fouillé par les archéologues entre août 2012 et juin 2013. Un article a été publié dans le journal Wenwu en 2015, avant d'être traduit et publié dans le journal Chinese Cultural Relics. Les archéologues y relatent aussi leurs autres découvertes faites dans le cimetière, notamment sur les 69 tombes qu'ils ont fouillé.


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